Si l’Acupuncture est pratiquée depuis trois mille ans en Chine, sa reconnaissance en Europe remonte à seulement quelques décennies.
Par essais et mises en forme successives, des chercheurs occidentaux ont adapté cette technique ancestrale aux besoins de la vie moderne et ont ainsi imaginé la digipuncture, une méthode de stimulation des points d’acupuncture à l’aide des doigts.
Or, il se trouve que le massage pratiqué traditionnellement dans le cadre des Qi Gong était déjà une espèce de digipuncture avant la lettre, capable de remplacer jusque dans une certaine mesure les aiguilles de l’acupuncture.
Par ailleurs, les postures et mouvements des Qi Gong constituent, en eux-mêmes, une sorte d’automassage interne dont on sait que les effets s’avèrent très souvent presque aussi thérapeutiques qu’une séance d’acupuncture. En fait, ils pourraient l’être tout autant, et même un peu plus, s’ils étaient pratiqués assez longtemps.
Il est également de notoriété publique que certains grands maîtres de Qi Gong, en posant simplement les mains sur un malade, déclenchent un effet de guérison. Une pratique assidue développe en effet des sortes de réflexes dans le corps énergétique qui permettent d’interagir directement sur l’énergie du patient par simple imposition des mains, exactement comme un guérisseur, sans passer par l’acupuncture.
Enfin, de nombreux acupuncteurs sont eux-mêmes des adeptes de longue date des Qi Gong. Inutile de dire que, pour eux, l’acupuncture est un Qi Gong ! Résultat : tout d’abord ces acupuncteurs vont beaucoup mieux sentir le corps énergétique de leurs patients. Ils vont également faire corps avec les aiguilles ; celles-ci vont pratiquement « se planter toutes seules ». En un mot, on aura affaire là à de bons acupuncteurs !
En conclusion, on peut donc dire que les Qi Gong sont quelquefois un gros « plus » dans les pratiques manuelles, et notamment dans le massage et l’acupuncture, mais ils s’avèrent aussi capables de les remplacer purement et simplement.