Nos ancêtres mangeaient-ils mieux que nous ?

Il arrive fréquemment que l’on imagine nos aïeux en train de mordre avec plaisir dans une cuisse d’agneau tenue à pleine main.

C’est sans doute une fausse image. Car même si nos lointains ancêtres se nourrissaient de viande, ce n’était sans doute pas fréquent et il y a peu de chance que ce fut de la viande de mouton.

En effet, les premiers hommes étaient essentiellement végétariens et vivaient surtout de cueillette (fruits sauvages, feuilles tendres, baies, etc.).

À cette heureuse époque, la terre ne recelait pas de pesticide, ni de nitrate, ni rien d’autre qui puisse changer la teneur en oligo-éléments (vitamines, antioxydants, fibres,…) des aliments. A l’époque tous les aliments étaient naturels et sains.

Ces hommes se nourrissaient grâce à la chasse, mais la plupart du temps mangeaient des petits animaux, voire des insectes.

En Amérique du Sud, l’observation du ciel et des saisons a permis au peuple Inca de devenir agricole. En respectant les cycles de la nature, ils ont pu devenir d’excellents agriculteurs et mangeaient ainsi beaucoup de fruits et de légumes.

Actuellement, les scientifiques modernes étudient avec beaucoup d’intérêt ces civilisations reculées et plus particulièrement leurs habitudes alimentaires. Leurs études révèlent que les individus de l’époque Inca ne souffraient pas de maladies coronariennes ou d’une quelconque autre maladie des « temps modernes ».

Que s’est-il donc passé ?

Au néolithique (il y a environ 6000 ans), des modifications profondes sont arrivées dans l’alimentation des humains. Ils ont découvert les céréales et petit à petit ont appris à les cultiver. Les céréales ont fini par prendre une place dominante dans leur alimentation. Puis l’élevage des bêtes leur a permis de diversifier leur alimentation en buvant du lait.

Mais, c’est tout récemment, au moment de la « révolution industrielle », et avec la naissance du consumérisme, que tout va basculer. En très peu de temps (une cinquantaine d’années, c’est très court par rapport à l’évolution de l’être humain) on a délaissé la consommation des produits frais pour des produits « industrialisés ».

On « corrige » les aliments avec des additifs alimentaires (pesticides de culture, conservateurs, colorants, correcteurs de goût –le tristement célèbre glutamate-, émulsifiants et autres gélifiants).

On consomme de plus en plus de sucre (50 fois plus qu’au début du 20ème siècle !), auquel il faut ajouter les excès de graisse sous toutes ses formes et c’est une éclosion d’obésités, de maladies cardiovasculaires, de diabètes et autres maladies dites « du siècle ».

Le retour en arrière est bien sûr impossible, et la seule solution viable est d’agir intelligemment et avec conscience. Nous avons le pouvoir mais surtout le devoir de modifier notre façon de nous alimenter.

C’est d’une importance vitale pour notre santé, mais aussi par respect de notre future descendance.