Sérénité – L’ego assassine constamment la sérénité qui ferait notre bonheur.

Sérénité – L’ego assassine constamment la sérénité qui ferait notre bonheur.

C’est le mental égocentré, cette machine à penser sans arrêt, qui détruit la sérénité résidant en chacun de nous au plus profond de notre conscience.

A cause de son mental, l’homme se classe indéniablement parmi les ruminants ; et ses obsessions, la recherche de la gloire, l’envie et l’orgueil, condamnent son esprit à ne jamais connaître la sérénité.

Les hommes politiques et les artistes se battent toute leur vie pour être reconnus.

Et les autres font constamment attention à ce que l’on pense d’eux. Si bien que toutes les relations sociales relèvent plus de la représentation théâtrale que d’un contact véritablement humain, et que paraître en société entraîne la perte de toute sérénité.

On s’acharne à prouver à soi-même et aux autres que l’on est quelqu’un d’important, de parfait. Conséquence : on n’a plus le droit à l’erreur, et l’on vit dans la peur de n’avoir pas été à la hauteur. Et le pire, c’est qu’on a raison de s’inquiéter !

Car l’envie et la jalousie poussent chacun à faire des commentaires plus ou moins désobligeants sur ses amis, ses collègues ou ses proches pour mieux affirmer sa propre valeur. Et c’est ainsi qu’on cultive l’anxiété et qu’on assassine la sérénité.

Cela dit, on ne s’accepte pas plus soi-même dans sa réalité. Seule l’image de soi, que l’on s’est forgée au fil des années, mérite un quelconque intérêt.

C’est pour cautionner cette image que nous cherchons si ardemment l’approbation, voire l’admiration, des autres. Et cela c’est l’orgueil, un autre tueur de sérénité !

Cet orgueil nous emprisonne dans un inextricable réseau d’attentes. Etant donné que nous nous surmenons pour paraître parfaits, les autres attendent beaucoup trop de nous, comme nous attendons nous-mêmes de nos enfants ou de nos subalternes qu’ils soient à la hauteur de notre perfection.

Et toutes ces attentes mutuelles constituent une véritable industrie mondiale de l’anxiété. D’autant que cette anxiété ne doit surtout pas transparaître… puisque nous sommes parfaits.

Et c’est là un cercle vicieux dans lequel la sérénité ne pourra jamais pénétrer.